Le début de l'histoire pour ceux qui l'ont râté c'est en cliquant là.....
J'ai donc eu des contractions toute la nuit et à 7h du matin, je commence vraiment à me dire qu'il est temps de partir même si je n'ai pas encore rompu la poche des eaux comme lors de mon premier accouchement... D'ailleurs je me pose quand même la question de savoir si je suis bel et bien en travail, quoique la douleur devient plus forte, mais comme pour mon fils après une seule contraction j'avais perdu les eaux, là il n'y avait pas de doute, tandis que pour ce second bébé...
Ma mère et ma soeur arrivent pour garder notre fils. Je suis dans le canapé à essayer de continuer de gérer mes contractions. Ma mère a le coeur fendu de me voir ainsi, sûrement ses propres souvenirs de ma naissance qui remontaient. Ma soeur qui n'est pas encore maman, ne sait pas quoi me dire et je sens qu'elle s'inquiète aussi de me voir tenir le coussin de toutes mes forces à certains moments.
Nous prenons enfin la route. Nous arrivons vite. On sonne notre arrivée, une sage femme arrive. Mon mari explique que nous avions rendez-vous à 8h pour un déclenchement. J'ai une contraction, elle le remarque et je signale que j'en ai eu toute la nuit.
Salle d'accouchement. Une autre sage femme me prend sous son aile, c'est elle qui m'aidera à mettre mon bébé au monde. Elle m'ausculte. Verdict: pas besoin de vous déclencher ma petite dame, vous êtes à 5... Vous avez fait la moitié du chemin toute seule.
Je suis alors soulagée, je ne serais pas déclenchée, moi qui ne voulait pas forcer la nature.
La sage femme me parle de péridurale. Je demande jusque quand je peux la demander. Elle m'a dit que si je ne travaillais pas trop vite je pouvais encore attendre un peu.
J'essaye... J'ai déjà tenu plus longtemps que pour mon fils.
L'équipe décide de me passer un produit dans ma perf... Je ne sais plus ce que c'était, je sais juste qu'après cela, mes contractions étaient alors encore plus rapprochées, plus le temps de souffler quasiment, et la douleur est bien plus grande. Je sens en plus comme de grosses décharges électriques dans les hanches et le bas du dos. Ce sont ses douleurs là que je ne supporte pas, je craque et demande la péri sous le regard apeuré de mon mari.
L'anesthésiste arrive. Mon mari sort, il a trop peur de revivre la même chose que lors de ma première péridurale à laquelle je n'ai pas réagit très bien, à l'époque je me sentais comme mourir, mal posée ....
Je fais part de ma peur, je ne veux pas revivre ça... L'anesthésite est déjà plus gentil et plus doux. La sage femme se met en face de moi et me prend une main. Ce geste me rassure en l'abscence de mon mari. Je pose alors ma seconde main sur la sienne en signe de remerciement mais aussi de peur.
L'anesthésiste me dit que c'est fini...
Wawwwwwwww j'ai rien senti du tout et je ne fais aucun malaise.
J'accueille mon mari avec le sourire, il est étonné et rassuré. Je remercie l'anesthésiste de son super travail !!!
Bien sûr pour ma tronche, le produit n'est pas assez fort. J'ai mal encore et encore... Je serre la charlotte dans mes mains.Je me mets sur le côté pour trouver un peu de soulagement. On rapelle, seconde dose.
On m'examine, je ne sens pas trop mais je sens toujours les contractions de ouf et les décharges dans les hanches...
Je verse deux larmes de douleur en silence. Mon mari ne sait pas quoi faire ni dire....
La sage femme repasse et me voit. Je ne disais rien, j'essayais encore de contrôler. Elle me dit qu'elle rappelle l'anesthésite pour m'administrer un autre produit plus fort car apparement mon corps et plus fort que ce premier produit injecté.
Depuis mon 5, on ne m'a plus dit à combien j'en étais.... Nous sommes là depuis 8h, il est 10h40 à peu près.
La dernière dose de la péri fonctionne au moment où la sage femme me dit qu'en fait elle voit les cheveux de mon bébé et que je vais pouvoir m'installer pour pousser. Elle est étonnée que j'ai travaillé aussi vite, d'où l'inefficacité de la péri. Je comprend mieux pourquoi j'en pouvais plus.
Je ne peux cependant plus bouger mes jambes on doit me les mettre dans les étriers.
Les paris s'ouvrent.... On ne connâit pas le sexe du bébé. Je dis garçon tandis que mon mari reste persuadé qu'il aura une fille, la sage femme réfléchit et finit par tenir le pari car selon elle, au vu de la jolie mèche de cheveux qui dépasse, elle opte pour une fille.
Je pousse.... Mon mari me soutient et me tient les épaules. J'apprécie car cela m'aide à pousser plus longtemps. Bébé descend bien et ne remonte pas comme son grand frère le faisait.
Mais bébé ne sait pas bien positionné.... Bébé veut arriver en regardant le plafond et non le sol comme il aurait dû... J'ai donc un peu de mal à le sortir.
Ce maudit médecin arrive car il voulait voir l'accouchement. Du coup il dit qu'il va utiliser une petite ventouse pour m'aider quand je pousse.
A ce moment là (mon mari me le dira plus tard), sans me prévenir le médecin me fait une épisio et mon mari voit le geste... La ventouse lâche, cela fait un drôle de bruit, le docteur veut pour la remettre mais je pousse encore et la tête finit par sortir. Je ne fais plus attention à mon mari, qui était un peu mal d'avoir vu le médecin me couper. Je sens alors le reste du corps de mon bébé qui sort du mien. Une drôle de sensation, je me sens vide après. Chose que je n'avais pu ressentir pour mon fils.
11h10, bébé est là, je vois immédiatement son visage car elle est arrivée en me regardant et non le dos tourné comme pour son frère et la majeure partie des bébés. La sage femme veut me poser bébé sur le ventre mais surprise, le cordon est très petit et on ne peut donc pas le faire. J'hallucine sur cette petite tête pleine de cheveux noirs !!! J'aperçois le sexe mais sur le coup je ne fais pas attention.
Papa coupe le cordon et me dit: "C'est une petite M...." . Je crois que je pleure alors, nous avons bel et bien une petite fille. La sage femme est ravie et nous félicite. Elle vient alors me la poser contre ma poitrine. Bébé hurle à plein poumon, elle est toute mouillée, un peu pleine de sang et a encore le blanc que les bébés ont sur la peau dans le ventre de maman. Elle crie, encore et encore dans mes oreilles. Son père ose lui faire un bisou, moi non car je ne sais pas où poser mes lèvres sans me mettre du sang encore plus partout.Je mets cependant ma main sur sa petite tête et lui souhaite la bienvenue.
A ce moment là, tous nos soucis sont aux oubliettes. Nous avons notre second enfant, une fille... Le choix du roi...
Alors que j'admire ma fille, je vois la sage femme et l'aide soignante qui se précipitaient vers mon mari qui nous fait un malaise. Il doit s'assoir pour reprendre ses esprits car l'épisiotomie fut un geste qui l'a vraiment choquée, il voulait tenir pour couper le cordon et le bisou, puis il s'est effrondé. Beaucoup d'émotions aussi.
Il est blanc comme un mort mais finit par reprendre correctement ses esprits pour accompagner notre fille pour les premiers soins.
J'écoute ce qu'il se passe, pendant que j'évacue le placenta sans m'en rendre compte et pendant que le boucher me recoud....
J'entends la sage femme annoncer le poids: 2kg890... Je suis ébahie.... Je regarde le médecin l'air de dire: 'fuck connard, toi qui disait que mon bébé ne ferait qu'à peine 2kg5, à deux semaines du terme", il m'avait tant contrariée.
Elle fait exactement pile poil le poids de son grand frère, mais elle mesure un centimètre de moins.
L'aide soignante rit car elle dit que malgré son poids ma fille a déjà de bonnes petites fesses.
On lui donne un bain car avec tous ses cheveux, il faut tout nettoyer le sang.
Mon mari me la ramène enfin, toute propre et habillée. Elle a cessé de pleuré à l'instant où elle s'est retrouvée dans ses bras.
Les deux heures suivantes passèrent très vite..... Nous avions hâte de que ma famille vienne la voir. Mon mari, très taquin, a envoyé des sms à tout le monde mais sans dire que c'était une fille.
Ma belle-soeur m'apelle, elle croyait que nous lui faisions une farce. Non, non, bébé était bien là, ce n'était pas un message pour l'embêter pour une farce.
Ma fille a donc vu le jour un 18 .... Le 18 juillet dans une salle d'accouchement violette.... Je m'en souviens car cela m'avait frappée en arrivant. J'avais mis mon fils au monde dans une salle bleue. En arrivant en rigolant je le fais remarquer à mon mari, du bleu pour un garçon, du violet pour une fille...
Notre famille est donc passée de 3 à 4, et je garde un très bon souvenir de cet accouchement malgré le fait que j'ai énormément souffert comparé au premier.