Mon petit garçon a des petits troubles alimentaires depuis un peu plus d'un an, je vous en relatais les grandes lignes il y a quelques temps en vous vantant un pédiatre, celui que je considèrais comme THE pédiatre après en avoir vu à la pelle pour le soucis de mon fils.
Pour vous rafraîchir la mémoire sur le trouble de mon fils, en gros il ne sait pas mâcher et donc pas manger. Il a une petite peur et panique dès qu'il faut mâcher. Physiquement tout va bien il est normal, c'est donc dans sa tête que quelque chose le bloque.
Depuis, il a fait des progrès... Il arrive à avaler des petits morceaux de pain même si 9 fois sur 10 il recrache. Il mange aussi des petits gâteaux et croque... Là, grande victoire car quand un enfant ne dit pas non pour ce genre de nourriture, mon fils refusait... Il mange aussi les bonbons, surtout les carambars... Vous devez trouver cela normale, mais croyez moi c'est un effort pour lui.
Depuis peu il mange des gnockys et des petites pommes noisettes à passer au four... J'alterne avec ça le midi, toujours en lui proposant autre chose, mais il a peur... Les frites il veut bien mettre à la bouche mais n'arrive pas à avaler. Les pâtes il n'essaye même pas de mettre à la bouche comme tout le reste (carottes, haricots verts, viande...)... Alors que sa petite soeur de 13 mois, qui n'a aucune dent, mange toute l'assiette (voyez par là avec le même contenu que nous, mais en plus petite quantité) que je lui propose, mon fils ne veut même pas tenter. Parfois il me tient la main et me dit qu'il va essayer mais à la dernière minute il referme la bouche...
Il est allé à la cantine de la crêche, selon les conseils de la pédiatre qui pense que mon fils a besoin de voir d'autres enfants manger pour essayer de le débloquer...
Il s'en fichait royalement des copains... Par contre il a été très entouré par le personnel et c'est grâce à elles, qu'aujourd'hui il mange au moins des gnockys même s'il n'en a pas mangé là bas. Elles l'ont beaucoup rassuré, soutenu en lui tenant la main et en caressant son visage pour atténuer sa peur (chose qui ne marche pas avec moi), elles ont trouvé les mots et la patience pour l'encourager. Elles ont réussi à lui faire avaler quelques cuillères d'hachi parmentier et de purée de carotte, ainsi que quelques bouts de bananes mais le tout en éprouvant le besoin de boire systématiquement après chaque boucher.
L'épisode cantine de la crêche l'a donc beaucoup aidé, mais maintenant il va à l'école et n'a plus accés à la cantine très chaleureuse et restreinte de la crêche.
Soucieuse du problème de mon fils et sachant que la cantine scolaire est très différente ne serait-ce que par le nombre d'enfants à faire manger, je savais que mon petit garçon ne retrouverait pas ce soutien particulier.
J'ai eu un rendez-vous avec la mairie pour exposer les faits, de là un autre rendez-vous m'a été donné avec la maîtresse de mon fils et le médecin scolaire pour voir s'ils devaient mettre en place un API (une personne qui ne s'occupe que de lui), car les animatrices ne pourront pas faire comme à la crêche, car trop d'enfants et pas la formation adéquate...
De cet entretien j'en suis resortie sereine car j'ai eu la réponse aux questions que je me posais même sur celles n'ayant rien à voir avec ce problème. Le médecin scolaire m'a rassuré et surtout m'a proposé une autre solution pour l'aider. Il existe un centre où on pourra l'aider et m'aider aussi à palier son trouble, et aussi ses petites angoisses autre que la nourriture car c'est un petit garçon anxieux, comme sa mère.... Jamais aucun pédiatre ne m'avait parlé de cette alternative et le médecin scolaire en a été très étonné. La maîtresse de mon fils m'a fortement conseillé de nous y inscrire, on ne doit pas prendre cela comme une honte, et elle m'a assuré qu'ils avaient de bons résultats, son fils ayant bénificier de cette aide aussi pour un autre problème...
J'ai donc enfin une solution concréte et un suivi correct pour la cantine. Il n'ira pas tout de suite, il faut d'abord attendre qu'il aille la journée complète à l'école, il est entendu d'essayer vers janvier. En attendant on va y aller doucement, la maîtresse sera très vigilante et présente lors des ateliers découverte des aliments en classe.
J'ai appris qu'en classe tout se passait bien malgré la séparation un peu difficile, vers 11h il me réclame car il fatigue un peu, mais il comprend quand on lui explique qu'il doit encore faire quelques activités pour me voir. Il est volontaire et se concentre bien sur ce qu'on lui demande de faire.
Selon la maîtresse, je peux attendre ses 3 ans pour le passer en journée en classe, car elle sent qu'il est fatigué en fin de matinée, il est encore jeune pour elle, et nous devons y aller doucement pour lui demander de faire plus qu'une simple matinée.
Tout cet article, juste pour conclure, que contrairement aux mauvais retours qu'on peut avoir des médecins scolaires, que ce soit des souvenirs d'enfance ou des récits de parents, j'ai été très ravie de mon entretien qui aboutit à quelque chose... J'ai vu des tas de pédiatres alors que la solution m'a été apporté par le médecin scolaire... Du moins on me propose quelque chose de concret, comme si on prenait enfin au sérieux le problème de mon petit garçon....
Et vous, de bonnes expériences avec les médecins scolaires? Et les pédiatres?
Ps: THE pédiatre m'a déçu à la dernière visite, je n'irais plus, je l'avais décidé avant même de voir le médecin scolaire... Elle est bien pour le premier rendez-vous et ensuite elle devient comme tous les autres. Elle a beaucoup conseillé des choses déjà essayées, j'avais l'impression qu'on avancerait pas... qu'elle n'écoutait plus. En plus elle me délestait de mon argent car dépassement d'honaires....
